Définition simple

Vata, Pitta et Kapha

Selon la médecine ayurvédique notre existence biologique est liée aux trois Doshas Vata, Pitta et Kapha de notre profil ayurvédique qui représentent les cinq éléments repartis en trois types constitutionnel qui peuvent avoir des effets déséquilibrants pour le corps et le mental selon la qualité ou la force des éléments. Vata, Pitta et Kapha, sont trois pouvoirs qui embellissent la vie et détermine notre croissance et notre vieillissement, notre santé et nos maladies. Ces trois Doshas sont liés aussi à notre système nerveux, système digestif, et à nos tissus.

La force nerveuse du corps est une sorte de vent et la force mentale voyage de la même façon qu’un souffle d’air. La lumière et l’intelligence agissent à travers l’élément feu qui entraine l’illumination et la matière en particulier au niveau biologique est dominée par l’élément eau, procurant de la stabilité et nourrissant les tissus corporels. 

Dosha signifie «faute» ou «imperfection». Nos tissus sont principalement de nature Kapha ou eau. Le système digestif est principalement Pitta ou feu. Le système nerveux est principalement Vata ou air. L’un des trois Doshas prédomine chez toute personne et devient la détermination fondamentale de sa constitution spécifique ou son type de corps et d’esprit. 

Un texte ancien sur le Yoga dit que l’air est Dieu l’esprit ou la conscience pure, la force sans forme et la présence imprégnant toute chose. Le feu est l’âme incarnée, dissimulée dans le corps, tel le feu latent dan le bois. La vie spirituelle consiste à éveiller la lumière du feu, l’intelligence de l’âme présente dans notre cœur, et à l’élever hors des limites corporelles pour l’amener jusqu’au royaume illimité de l’Esprit, afin que notre feu individuel s’unisse à l’air et à l’espace cosmique. 

Qualité des Doshas

 

> Vata : sec, léger, froid, rugueux, subtil, mobile.
> Pitta : 
gras, tranchant ou pénétrant, chaud, malodorant, progressif, liquide.
> Kapha : 
humide, froid, lourd, lent, doux, collant, statique.

Vata signifie littéralement le vent et c’est la principal force biologique il stimule les deux autres Doshas. Sa substance est principalement éther et air. Elle aide à combler les espaces du corps, tels que les organes creux, les articulations, les cavités osseuses en particulier les hanches et les lombaires. C’est la force vitale ou l’énergie de pensées qui circulent dans l’espace mental. Ses organes des sens sont les oreilles et la peau et ses organes moteurs sont la parole et les mains liés au sens de l’ouïe et du toucher et aux éléments Ether et Air. Vata gouverne l’équilibre sensoriel, émotionnel et l’harmonie mentale, et favorise l’adaptabilité mentale ainsi que la compréhension. Vata procure des aspects positifs de créativité, d’enthousiasme, de rapidité, d’agilité et de dynamisme permettant de réaliser nos buts. Son siège principal est le côlon mais aussi la vessie, les reins et le cerveau. Il peut causer en cas de déséquilibre des maladies comme des troubles mentaux, nerveux et digestifs y compris une énergie faible et une faiblesse de tous les tissus corporels. Il est indissociable des deux autres Doshas car il contient comme le vent des particules subtiles d’eau et un potentiel de feu sous forme de force électrique. Comme les nuages Vata génèrent les éclairs et le feu donnant naissance à Pitta et les particules d’eau ou la pluie donnant naissance à Kapha. 

Pitta signifie le pouvoir de digestion ou de cuisson ce qui fait mûrir ou vieillir. Il est présenté dans le corps sous forme de sécrétions huileuses ou acides responsable dans le corps de toutes les formes de digestion et de transformation, du niveau cellulaire aux fonctionnements du système gastro- intestinal mais aussi aux niveaux mental et spirituel, notre aptitude à digérer les impressions, les émotions et les concepts afin de parvenir à la perception de la vérité. Pitta procure les caractéristiques positives de l’intelligence, du courage et de la vitalité. Son siège principal est l’intestin grêle mais il aussi le foie, vésicule biliaire, la rate, le cœur et l’utérus, il est aussi situé dans l’estomac, la sueur, les glandes sébacées, le sang et les lymphes. Ses organes des sens sont les yeux et ses organes moteurs les pieds, liés au sens de la vue et à l’élément Feu. Il produit une énergie positive ou de la chaleur dans le sang. Comme facteur de maladie il se manifeste par une toxicité du sang provoquant des inflammations et des infections. Pitta dépend de Vata pour sa vitalité et son mouvement et de Kapha pour son soutien, tout comme le feu à besoin d’oxygène (air) et de matière pour pouvoir bruler. Il contient un certain degré de Vata ou d’énergie nerveuse et se stabilise avec une quantité appropriée de Kapha ou d’eau. 

Kapha qui signifie mucus ou flegme ce qui lie les choses entre elles et ce réfère au pouvoir de cohésion. Kapha sert de récipient corporel pour Pitta et Kapha. Kapha lui-même en tant qu’élément eau et terre est contenu dans l’environnement de sa propre nature, la peau et des parois muqueuses représentant l’élément terre. Son siège principal est l’estomac mais aussi situé dans la poitrine, la gorge et la tête, dans la partie supérieure du corps, aux endroits où se produisent des mucus mais également dans les organes poumons, pancréas et testicules, sur les côtés, au milieu du corps ou la graisse s’accumule et généralement dans les lymphes et les tissus adipeux. Ses organes de sens sont le goût et l’odorat, le nez et la langue et les oranes moteurs sont les organes urogénital et excrétoire liés aux éléments eaux et terre. Kapha nous fait ressentir émotions et sentiments ce qui nous fournit de l’amour et de l’affection, de la dévotion et de la foi et sert à nous maintenir intérieurement en harmonie et à nous unir aux autres. Comme facteurs de maladie il se manifeste par un excès de plasma qui ce transforme en mucus et qui entraîne l’obésité, les œdèmes, les maladies pulmonaires, une inflammation des ganglions ainsi que d’autres troubles kapha. Kapha dépend de Vata pour sa stimulation et son mouvement. Il a besoin de pitta pour sa chaleur. Bien que le corps soit principalement composer d’eau (Kapha), il est une forme spécifique d’eau dans laquelle sont contenue la chaleur (Pitta) et l’énergie vitale(Vata). L’eau froide et stagnante ne soutient pas la vie. 

 
 
 
 

Les Subdoshas (sous-Doshas)

Ce sont les cinq formes de Vata, cinq formes de Pitta et cinq formes de Kapha. Ils résident dans divers endroits du corps et accomplissent diverses fonctions. 

Les cinq formes de Vata ou cinq Prana sont les plus importants parce que le Prana est la force vitale essentielle à la vie c’est la base de toutes nos actions. 

Le 1er groupe (Prana Vayu, Sadhak Pitta et Tarpak Kapha) est lié au cerveau, au cœur et au système nerveux, possédant une action de contrôle sur les autres formes d’humeurs semblables.

Le 2ème groupe (Udana Vayu, Alochak Pitta et Bodhak Kapha) est situé dans la tête, lié à l’activité sensorielle favorisant la perception, augmentant volonté et aspiration. Aide à augmenter le fonctionnement des autres formes d’humeurs similaires. 

Le 3ème groupe (Samana Vayu, Pachak Pitta et Kledak Kapha) favorise le processus de digestion. 

Le 4ème  groupe (Vyana Vayu,  Bhrajak Pitta et Kledak Kapha) est lié aux membres, à la peau et à la surface du corps.

Le 5ème et dernier groupe (Apana Vayu, Ranjak Pitta et Avalambaka Kapha) a un rôle de soutien pour les autres. 

Nous devrions principalement travailler pour augmenter la puissance des forces subtiles des Doshas, en augmentant Prana Vayu par le Pranayama, par une attitude positive et une volonté positive ;

Sadhak Pitta par la pratique de la discrimination et par la clarté de perception : Tarpak Kapha par la pratique de satisfaction et en ayant foi en la vie. Mais aussi en diminuant les plus grossières d'entre elles : Apana Vayu par l’abandon des attitudes négatives, surtout envers soi-même, comme notre attachement aux émotions négatives (auto-apitoiement) ; 

Rajak Pitta par la libération des émotions négatives, comme la colère, l’envie et la haine ; Avalambaka Kapha par l’abandon de l’attachement et le besoin impérieux de sécurité et de possessions.

 
 
 

Les Védas et les cinq Pranas

Correspondance générale entre les tissus et les cinq Pranas.

Prana Vayu lié aux nerfs, régit la force vitale dans le corps (33 vertèbres dans la colonne vertébrale qui abrite la moelle épinière d’où émergent 31 paires de nerfs rachidiens, dont le sciatique). 

Udana Vayu correspond aux muscles, siège de la force et de l’effort (500 muscles).Samana Vayu est lié aux tissus adipeux qui garnissent et nourrissent entièrement le corps (700 vaisseaux sanguin et nerfs).                                                                                                                 

Vyana Vayu est lié aux ligaments et aux tissus conjonctifs qui relient le corps tout entier (270 articulations, 900 ligaments et 16 tendons principaux).

Apana Vayu est lié aux os qui sont reliés au gros intestin, siège d’Apana (300 os avec cartilages et dents). 

 

1. Prana Vayu est le premier et essentiel c’est la source, l’air primaire, la force nerveuse. Répandu dans la tête situé dans le cerveau, il descend dans la gorge et la poitrine régissant l’inspiration et la déglutition mais aussi l’éternuement, les crachats et les éructations. 

Il régit aussi l’assimilation des impressions par l’intermédiaire des cinq sens qui résident principalement dans la tête (l’odorat, le goût, la vue, l’ouïe). A l’intérieur, il gouverne l’esprit, le cœur et la conscience, leur fournissant l’énergie, la coordination et l’adaptabilité. 

C’est l’énergie subtile, cosmique et vitale du corps qui gère les autres Vata. Il détermine notre inspiration ou notre esprit positif nous reliant au soi intérieur ou à la conscience pure. Son mouvement est centripète, apportant à l’intérieur l’air extérieur. Il régit l’admission d’énergie par l’intermédiaire de la nourriture, de la boisson, du souffle, des impressions, des émotions, des pensées et de la conscience. Le souffle est l’action clé du Prana pouvant nous aider à nous relier à des sources d’énergies plus subtiles à travers la conscience vers l’ouverture de notre esprit. Une réceptivité adéquate, une ouverture véritable et juste sur le Divin et sur la vie cosmique sont ce qui permet un bon fonctionnement de Prana.

Tout ce que l’on met dans la bouche influe sur notre Prana. La nourriture dite tamasique ou rajasique empêche son bon développement. Manger une nourriture ayant créé la violence (la mort d'un animal) diminuera le Prana qui est relié à la création et à la vie. C’est pour cela que nous devons adopter une alimentation végétarienne et permettre à toutes les espèces de vivre sur Terre. Manger de la chair animale revient à se nourrir de mort, de morceaux de cadavres. Ceci est tamasique et ne mène pas notre énergie à la pleine conscience. 

Lorsque nous avons un Prana suffisant, aucune maladie ne peut nous affecter. Une nourriture sattvique, du Pranayama et de l’aromathérapie peuvent augmenter le Prana. 

2. Udana Vayu signifie l’air mobile ascendant ou la force nerveuse. Situé dans la poitrine et centré dans la gorge, il régit l’expiration (en faisant monter l’air et en le faisant sortir) ainsi que la parole (qui se produit à l’expiration).

Quand Udana est faible, il cause la toux, les renvois et les vomissements. A l’intérieur de nous, il est responsable de la mémoire, de la force, de la volonté et de l’effort se manifestant par une énergie nous aidant à agir dans notre vie, y compris dans notre travail. Il régit la puissance d’énergie par l’expression, les mots, les pensées et par l’effort mais il reflète également la tendance de notre énergie, de notre mental et de notre esprit à s’élever. Udana détermine notre aspiration dans la vie.

Lorsque nous mourrons, il s’élève du corps et nous dirige vers divers mondes subtils qui dépendent du pouvoir de notre volonté et de notre Karma qui s’expriment à travers lui. Lorsqu’il est entièrement développer,  il nous donne le pouvoir de transcender le monde extérieur et nous fournit divers pouvoirs psychiques.La pratique du Yoga tend principalement à développer Udana à travers lequel s’élève la Kundalini.  

3. Samana Vayu  signifie l’air qui s’équilibre. Il est situé dans l’intestin grêle. C’est la force à la base du système digestif. Il régit le processus de digestion et d’assimilation des aliments. Quand il est faible, il provoque un manque d’appétit ou une digestion nerveuse. C’est le Vayu prédominant dans les organes internes comprenant le foie, la rate, le pancréas, l’estomac et la partie supérieure du gros intestin.

Il fonctionne dans tous les organes pour faciliter l’absorption et aussi dans les poumons travaillant pour faciliter l’absorption de l’air. Il équilibre les parties supérieures et inférieures du corps et leurs énergies respectives ainsi que les parties intérieures et extérieures dans le processus de digestion.

4. Vyana Vayu signifie l’air diffusé ou omniprésent situé dans le cœur. Il se diffuse dans le corps tout entier. Il gouverne le système circulatoire et avec lui le mouvement des articulations et des muscles, l’émission des impulsions et des sécrétions de ces systèmes. Son action est principalement liée aux organes moteurs actifs, les jambes et les bras.

Lorsqu’il est faible, nous souffrons d’un manque de coordination et des difficultés à faire des mouvements en particulier de marcher. Quand il est fort, nous possédons une bonne puissance des mouvements et des articulations nous permettant d’effectuer des exercices et des travaux physiques. Il peut répandre ou disperser notre énergie Pranique.

Partout il peut travailler et s’exprimer dans le corps. Une action juste, véritable et en harmonie avec nos valeurs et notre aspiration, y compris la libre expression de la pensée, des émotions, de perception et de la conscience permettent un bon fonctionnement de Vyana. Etre en accord, ajuster les paroles avec des actes inspirés seulement par notre nature supérieure pranique ne créant aucune violence est la voie de la pleine conscience. 

5. Apana Vayu signifie l’air descendant ou l’air qui s’en va. Situé dans le côlon, il régit toutes les impulsions d’éliminations qui se dirigent vers le bas, comme l’action d’expirer, d’uriner, la défécation, les menstruations, l’accouchement et l’activité sexuelle et reproductrice.

Affaibli, il crée des anomalies, comme la constipation ou la diarrhée. Il régit l’absorption d’eau qui se produit dans le gros intestin et qui nous donne la puissance d’absorber tous les aliments *de notre nourriture, dont l’étape finale de la digestion se produit et se termine dans le gros intestin. Il aide à l’alimentation du fœtus et soutient le système immunitaire (capacité d’éliminer ou à se débarrasser des toxines).

Apana est un air descendant qui permet aux énergies usées de partir du corps mais aussi qui peut entraîner la dégénérescence ou la limitation de la conscience. En excès, il entraîne la décomposition et la mort, cause d’un Prana s’échappant complètement du corps. C’est comme un drain d’énergie qui permet à notre force vitale de s’écouler vers la terre. Apana soutient et contrôle toutes les formes de Vata parce qu’il régit le gros intestin, lieu principal d’accumulation de Vata (ce qui peut créer des déséquilibre, notamment par l'augmentation de déchets et de toxines).

Apana est augmenté par l’inertie et la pesanteur, c’est pour cela que nous devons l'améliorer en premier dans le cas d'un Vata en déséquilibre ; afin de permettre aux autres Vayus de bien fonctionner.

N.B : Prana et Apana régissent l’admission et l’élimination du Prana énergie vitale. Samana et Vyana sont à un niveau physique plus profond. Samana apportant le Prana dans les tissus et Vyana le faisant circuler partout dans le corps. Udana étant la culmination de ce qu’est notre énergie et notre motivation dans la vie.

 
 

Les cinqs Pranas mineurs

Naga, Kurma, Krichara, Devadatta, Dhavanjaya

Naga est situé dans la bouche. Il cause les renvois et le hoquet. Il peut être utile pour éveiller la Kundalini.

Kurma est situé dans les paupières. Il régit l’ouverture et la fermeture des yeux, y compris le clignotement et le vacillement.

Krichara (ou krikal) est situé dans la gorge. Il régit la faim, la soif et la digestion. 

Devadatta est situé dans le nombril et la bouche. Il régit le bâillement et l’éternuement.

Dhavanjaya infiltre le corps entier. Il provoque les gonflements, y compris la distension abdominale. Après la mort, il est responsable du gonflement du corps. Il aide les mouvements du corps et aide à l’absorption des aliments.

Les cinq formes de Pitta sont les cinq Agnis ou formes de feu qui servent à donner la chaleur dans le corps.

 

1. Sadhaka Pitta détermine ce qu’est la vérité ou la réalité. Situé dans le cerveau et dans le cœur (comme Prana Vayu), il nous permet d’accomplir les buts de l’intellect, de l’intelligence et de l’ego. Au niveau supérieur, il a pour but de nous éveiller spirituellement, nous mener à la pleine conscience jusqu’à la libération. A un niveau inférieur, il a pour but de réaliser des plaisirs mondains, de richesses, des prestiges ce qui entraîne l’orgueil, la colère, la paresse, la gourmandise, la luxure et l’envie. Il fonctionne à travers le système nerveux et les sens, il régit notre énergie mentale, notre digestion mentale (la digestion des impressions, des idées ou des croyances) et notre pouvoir de discrimination. Notre intelligence Buddhi fonctionne avec lui, comme le Prana son mouvement est centripète, il régit la combustion intérieure, la libération de l’énergie de nos impressions et des expériences de la vie pour renforcer le mental dirigeant notre intelligence vers l’intérieur. Le chemin réel du Yoga nous emmène à son développement et à distinguer entre l’éternel et l’éphémère, le réel et l’apparent. Quand il est déséquilibré, nous souffrons d’un manque de clarté, de confusion ou d’illusion et nous sommes dans l’impossibilité de distinguer notre imagination et la réalité. 

2. Alochaka Pitta régit la perception visuelle, situé dans la pupille des yeux, il est responsable de la réception et de la digestion de la lumière extérieure. Il nous permet de voir. Affaibli, nous souffrons d’une mauvaise vision ou de maladie des yeux. Comme Udana, son mouvement est ascendant. Il nous fait rechercher la lumière, la clarté et la compréhension. La réception de la lumière aide à nourrir le mental et l’esprit. La qualité de l’âme est toujours visible à travers la lumière des yeux. Par les yeux ou l’iridologie, nous pouvons voir toutes formes de déséquilibres dans le corps comme les problèmes du foie. 

3. Pachaka Pitta est le feu qui digère les choses. Il est situé dans l’intestin grêle, l’emplacement principal de Pitta dans le corps. Il régit le pouvoir de digestion par les sels et les acides de bile qui digèrent notre nourriture. Il régule aussi la température du corps et aide à maintenir la fonction de la circulation puisque notre source principale de chaleur est le feu digestif, Agni, qui est intimement lié à Pitta. Quand il est déréglé et élevé, nous souffrons d’indigestion, en particulier d’hyperacidité et d’ulcères. Lorsqu’il est faible, nous avons une mauvaise absorption des aliments et un manque de chaleur dans le corps : un Agni ou feu digestif faible. Comme Samana Vayu, placé au même endroit, son action est équilibrante, harmonisant les substances nutritives et non-nutritives en les distinguant dans l’action de digestion. Il est responsable de la formation de nos tissus et de la destruction de tous les microbes pathogènes qui ont pénétré dans le corps via la nourriture.

4. Bhrajaka Pitta, qui signifie le feu, régit l’éclat ou le teint de la peau en maintenant sa couleur. Il régit aussi la digestion de la chaleur ou de la lumière du soleil que nous absorbons par la peau. Par lui, nous pouvons connaître la température et la chaleur du corps et la lueur de notre aura car toujours il digère la lumière. Comme Vyana Vayu, il aide à faire circuler l’énergie vers l’extérieur en la répandant et la dispersant partout dans le corps. Déséquilibré, il peut causer des éruptions cutanées ou la décoloration de la peau. Elevé, il provoque la transpiration.

5. Ranjaka Pitta situé dans le foie, la rate, l’estomac et l’intestin grêle. Il donne la couleur au sang, à la bile et aux selles. Résidant principalement dans le sang, il est impliqué dans la plupart des troubles du foie. Il fonctionne comme chaleur dans le sang et dans le système circulatoire. Comme Apana Vayu, il a une énergie descendante et peut favoriser des toxines. Lorsqu’il accumule Pitta, il colore les autres sécrétions et déchets du corps, en particulier l’urine et les excréments.

Il existe treize formes de feu ou d’Agni 

1er est le feu digestif appelé Jatharagni ou l’Agni dans le ventre, forme principale du feu et le pouvoir principal de digestion du corps transmettant son énergie à toutes les sécrétions et enzymes impliqués dans le processus de digestion de l’estomac et des intestins.

2ème au 6ème sont les cinq feux élémentaires ou Bhutagni résidant dans le foie. Ils sont responsables de la transformation de la nourriture digérée en cinq éléments nécessaires à la formation des tissus respectifs du corps. Certains considèrent que ces Agnis sont responsables de la production des tissus et des énergies qui développent les cinq sens.

7ème au 13ème ils sont les sept feux des tissus Dathuagni. Chacun possède son propre pouvoir digestif, ils sont responsables de la formation correcte des tissus. Faibles, ils produisent une trop grande quantité de tissus ainsi que des tissus de qualité inférieure ; élevés, il ne se formera pas assez de tissus.   

 
 
 
 
 

Les cinq formes de Kapha, ou d’eau

Cinq formes de sécretions mucoïdes

 

1. Tarpaka Kapha est une forme d’eau qui donne de la satisfaction. Situé dans le cerveau et le cœur (comme Prana Vayu et Sadhaka Pitta), il soutient le fluide cérébro-spinal, donnant de la force, de la nourriture et de la lubrification aux nerfs. Il régit le calme et la stabilité émotionnels, le bonheur ainsi que la mémoire comme l’aptitude de retenir des idées à l’intérieur de nous. Sa détérioration se manifeste sous forme de mécontentement, malaise, nervosité et insomnie.La pratique du Yoga augmente la forme mentale de Kapha lui apportant satisfaction et béatitude (Ananda). La méditation favorise sa sécrétion, qui devient Soma ou Amrit le nectar de l’immortalité. Son mouvement centripète, comme Prana, nous permet de sentir le bonheur dans notre propre nature, il nous oriente vers des formes de joie intérieures. 

2. Bodhaka Kapha apporte la perception. Situé dans la bouche et la langue sous forme de salive qui nous permet de goûter la nourriture. Comme Kladaka, c’est la première étape de digestion (c’est pour cela que nous devons mâcher longtemps et manger avec conscience). Comme Udana Vayu (gorge et poitrine) qui est un mouvement ascendant et qui nous donne la connaissance et Alochaka Pitta (yeux, sens de la vue) qui se situe dans la tête, il favorise la perception. Il régit notre sens du goût à la vie et le raffinement de notre goût. Quand nous cherchons à évoluer dans la vie, des formes de plaisir plus subtiles s’installent en nous, et encore plus en adoptant une alimentation de type sattvique (non violente, végétarienne, végétalienne ou vegan). En déséquilibre, le manque de goût ou un sens du goût déséquilibré, se manifeste. Ce qui crée des troubles kapha.

3. Kledaka Kapha est l’eau qui humidifie. Situé dans l’estomac principal siège de Kapha, sous forme de sécrétions alcalines des parois internes des muqueuses et généralement des muqueuses du système digestif. Il est responsable de la liquéfaction des aliments et du premier stade de digestion. Si les aliments ne sont pas liquéfiés correctement, les acides ne peuvent pas exercer leur action sur eux de manière correcte. Comme Samana Vayu (situé dans l’intestin grêle, c’est la force à la base du système digestif), il a une action équilibrante et sert d’intermédiaire entre l’appareil digestif et nos tissus internes, il règle le processus d’humidité dans le processus de digestion. Il travaille aussi en harmonie avec Pachaka Pitta (intestin grêle, placement principal de Pitta) pour protéger les muqueuses internes du système digestif pour qu’elles ne soient pas endommagées par la chaleur de Pachaka Pitta et d’Agni, le feu digestif.

4. Sleshaka Kapha procure la lubrification. Situé dans les articulations, il est le fluide ou liquide synovial qui permet de les replier et de favoriser une aisance dans les mouvements. Comme Vyana Vayu, il a une action vers l’extérieur favorisant force et stabilité dans les mouvements externes. Quand il est détérioré, il occasionne un relâchement, de la lourdeur et des mouvements difficiles. Il est souvent impliqué dans les troubles arthritiques. En faible quantité, il va causer la sècheresse dans les articulations, rendant les mouvements difficiles. En grande quantité, les articulations enflent.

5. Avalambaka kapha est l’eau qui soutient. Situé dans le cœur et les poumons, il lubrifie la poitrine. C’est « l’entrepôt » de Kapha (flegme) et de lui dépendent les actions des autres Kapha dans le corps. Il crée le mucus et les fluides des parois intérieures pulmonaires mais aussi ceux du cœur et de la gorge. Il correspond au plasma fondamental (Rasa) du corps, c’est le constituant aqueux primaire, distribué par l’activité des poumons et du cœur, à partir duquel est produit tout dérivé de Kapha. Comme Apana, il a une action descendante, il procure du soutien. Il nous aide à nous sentir stables à l’intérieur de notre poitrine et notre cœur, mais il peut aussi nous rendre pesant et dépendant. La plupart des formes d’attachement émotionnel extrêmes le fond augmenter. 

Physiquement, il entraîne un excès de poids, la plupart des troubles pulmonaires, on le remarque par la congestion dans les poumons et par des inflammations des ganglions. Avalambaka Kapha est la forme principale de Kapha dans le traitement des maladies. Son dysfonctionnement est la base de toutes les accumulations de flegme dans le corps. Dégager le flegme de la poitrine est la première étape à mettre en place pour se débarrasser du flegme dans le corps tout entier. La rétention d’eau, ou œdème, est souvent mieux traitée en dissipant le flegme de la poitrine plutôt qu’en favorisant les mictions (actions d’uriner).  Comme Apana Vayu et Pachaka Pitta, Avalambaka Kapha est le sous-Dosha, la clé, dans le processus de maladie.

 
 

7 membranes nutritives : Les Kalas

Chacun des sept tissus, ainsi que leurs canaux respectifs, possède une membrane spéciale permettant l’absorption et la diffusion des substances nutritives mais aussi permettent de filtrer les déchets évacués. 

Ces membranes servent à délimiter les tissus sous-jacents de leurs canaux mais elles servent aussi à les isoler et les protéger. Ce sont les emplacements principaux du Dhatu Agni ou du feu digestif des tissus. 

Elles permettent le filtrage des déchets de la substance nutritive de la base des tissus. 

Ce sont les aspects importants du concept ayurvédique de l’anatomie que l’on ne peut négliger.

1.  la membrane qui retient kapha (Sleshma Dhara Kala)

2. la membrane qui retient Pitta (Pitta Dhara Kala), mais aussi la membrane de l’appareil gastro-intestinal, il a un rôle important dans le processus digestif du corps entier.

3. la membrane qui retient les muscles (Mamsa Dhara Kala)

4. la membrane qui retient les graisses (Medo Dhara Kala)

5. la membrane qui retient les excréments (Purisha Dhara Kala)

6. la membrane qui retient la moelle (Majja Dhara Kala)

7. la membrane qui retient le fluide reproducteur (Shukra Dhara Kala) 

C'est par la membrane des os, située au niveau des parois du côlon, siège de Vata, que sont absorbés principalement les substances nutritives nécessaires aux os. 

L’aspect positif de Vata sous forme Pranique, ou Prana Vayu, est d’absorber dans les os l’énergie vitale jusque dans les tissus les plus profonds.

L’aspect négatif de Vata est de se transformer en gaz, qui est mal expulsé si la membrane ne fonctionne pas correctement.

Ce gaz sera alors absorbé dans les tissus osseux et pourra causer divers déséquilibres. 

Un mauvais fonctionnement du côlon peut créer bien des anomalies jusqu’à endommager les os.  

Les principaux centres de chaleur dans le corps commandés par les Marmas sont la vessie, le nombril et le cœur.

 
 

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Merci à Laetitia Duarte, Anne Sophie Granjon et Yves Nadal pour les photographies. 

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